Les élèves de l’École supérieure d’art de Bretagne (EESAB) à Lorient, dans le Morbihan, ont saisi l’occasion des journées portes ouvertes de l’institution pour exprimer leur opposition à l’augmentation des frais d’inscription. La France Insoumise du Morbihan dénonce la hausse des frais d’inscription dans un communiqué :
« Informés de la nouvelle hausse des frais d’inscription prévue par le conseil d’administration de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne pour la rentrée 2025, après une augmentation de 4 % en avril 2024, nous, insoumis du Morbihan, tenons à exprimer notre solidarité aux étudiants qui se mobilisent pour exiger son abandon . En deux ans, c’est une hausse de 8 %, soit 50 € supplémentaires pour les étudiants non-boursiers et 40 € pour les boursiers. Cette augmentation pénalise injustement des étudiants déjà durement touchés par l’inflation et l’absence de budgets nationaux en faveur de l’émancipation des jeunes.
À Lorient, nombreux sont ceux qui doivent recourir aux banques alimentaires et qui peinent à payer leur loyer, voire à même à se loger. Les études d’art sont déjà onéreuses en raison du coût du matériel indispensable à la pratique artistique. Dans ce contexte, alourdir encore la charge financière des étudiants revient à fragiliser davantage leur parcours académique et à restreindre l’accès à la culture et à la création artistique. De plus, la possible fermeture de l’option communication à la rentrée prochaine à Lorient constitue une nouvelle menace pour la diversité et la richesse des formations artistiques.
Avec elles et eux, nous demandons l’abandon immédiat de cette décision, ainsi qu’un soutien financier renforcé de la part des collectivités locales et de l’État.
Étudier est un droit, et la culture n’est pas une marchandise !
Alors que le budget de la culture subit des coupes sans précédent sous le gouvernement actuel, nous assistons à un recul dramatique du soutien aux arts et aux études artistiques. L’ajout du Puy du Fou dans le Pass Culture illustre parfaitement les orientations d’un État qui préfère une culture marchande et réactionnaire plutôt qu’une culture libre et accessible à toutes et tous.
Nous défendons une politique publique des arts et de la culture ambitieuse et émancipatrice, qui permette à chacun de s’exprimer, de créer et de développer un rapport critique au monde. Les arts et la culture sont les moteurs du progrès humain. Ils doivent être soutenus et non sacrifiés sur l’autel de la rentabilité budgétaire.
Nous appelons étudiants, enseignants, artistes, citoyens et élus à se mobiliser pour garantir un avenir à l’enseignement artistique public et accessible à toutes et tous. »